Je sais pas vous, mais moi je trouve ça éprouvant là, là.

C’est pas une crise ordinaire cette pandémie et c’est pas demain que ce sera derrière nous. Je me sens comme la reine des « dents-de-scie » ces temps-ci. Une journée je rebondis et hop la vie! La crise sera une opportunité de penser autrement, de faire les choses mieux, de se réinventer, l’avenir est à ceux qui…blablabla. Et le lendemain, aoutche! P’tite boule dans le coin du bureau, rien ne va plus, l’énergie nécessaire à la réinvention n’y est plus…

Assez souvent, je pense à ceux qui ont moins de chance face à l’adversité à laquelle nous faisons tous face et je me rappelle qu’il y a quelques semaines de cela, j’étais sur la route et j’écoutais à la radio de Radio-Canada une chronique avec Sonia Lupien qui disait : « on n’est pas tous égaux face au stress ». Trop vrai comme affirmation et encore plus aujourd’hui.

Je pense à ceux parmi nous qui, au moment du déclenchement de la crise se la coulait douce, tout allait bien, pas ou peu d’obstacles dans la trajectoire de la vie. A contrario, il y en avait d’autres qui, au moment du déclenchement de la crise venait d’apprendre une mauvaise nouvelle, en apprenait une ou en apprendrait une dans les jours suivants. Et la dernière catégorie de gens qui, après quelques jours, même quelques semaines de crise, commencent à voir émerger les effets collatéraux de la crise sur leur vie et celle des gens qui les entourent.  Et vlan! Même épreuve de la vie, adversité différente pour chacun.

C’est ici que l’affirmation de madame Lupien prend tout son sens. C’est ici également que l’on comprend que la SAINE reprise de la vie sociale et économique dépendra de la solidarité et du désir de chacun de faire partie de la solution, pour soi, son voisin et sa communauté. Parce que dans le fond, à quoi bon préserver sa maison, la soigner, entretenir son gazon et ses jardins si nos voisins n’ont plus les moyens d’en faire autant ou qu’en partie. Notre maison n’aura de valeur que si notre quartier tout entier est agréable à regarder et à y vivre.

Solidarité et bienveillance

Oui le moral n’est peut-être pas égal, mais une chose ne varie jamais. C’est ma conviction qu’on en sortira plus fort que si on est solidaire. Dans la nature, ce ne sont pas les plus forts qui l’emportent, mais les mieux équipés pour s’adapter. Et je le répète, j’ai tout avantage à prendre soin de mon voisin dans cette crise si je veux retrouver un semblant de bon sens dans ma communauté. C’est pour ça que je continue de partager ce que j’ai de mieux avec vous, et que j’accueille avec joie ce que vous avez de mieux à me partager. Cela pour mieux s’équiper collectivement à faire face à l’adversité, à transformer l’épreuve en expérience et pourquoi pas, à transformer le phénomène de dents-de-scie en couteau suisse pour chacun de nous.

Alors je vous le demande. Qu’est-ce que je peux faire pour vous? Qu’est-ce que vous pouvez faire pour moi?

Et les meilleures pratiques se partagent, l’économie roule, le soleil se pointe.

Votre amie, Marie

 

Marie Laberge, Services-conseils en management, SST et mieux-être au travail et à la maison dans le contexte 😉